Trains nucléaires

Trains nucléaires - Les déchets radioactifs de la centrale nucléaire du Blayais passent par Bordeaux. Depuis des mois, peut-être des années, le rituel était immuable : Matin : transfert par camion depuis la centrale nucléaire jusqu'à la gare de St-Yzan (33). Après-midi : chargement des matières radioactives dans un wagon. Vers 17h : positionnement du train - une locomotive + un wagon nucléaire - en gare de St-Yzan (Voir ci-dessous). 18h14 : départ vers Bordeaux. 18h56 : passage en gare de Bordeaux, puis sationnement plusieurs heures dans la gare de triage de Hourcade, à cheval sur le communes de Bègles et Villenave. Un programme jamais modifié : idéal pour les terroristes !

Depuis deux ans, Tchernoblaye a révélé le tout, informé la population, sollicité les élus, puis est passée à l'action (voir ci-dessous). Vendredi 19 décembre 2003, un premier maire a tenu compte des informations révélées par Tchernoblaye : Noël Mamère, Maire de Bègles, à interdit par arrêté municipal le passage de ces wagons de mort sur sa commune. D'autres maires le suivront-ils ? M Juppé (qui était porte parole du gouvernement en 1986 au moment du passage du nuage de Tchernobyl sur la France) a l'habitude de ne rien dire aux citoyens sur les dangers qui les menacent...

Rappel :

sur-voie.jpg (13920 octets) Lundi 29 septembre 2003 : un militant de Tchernoblaye bloque un wagon de déchets nucléaires au coeur de Bordeaux sur-wagon.jpg (25191 octets)

 

 

 

 

 

 


La police intervient royalement... 25 minutes après ! Un individu mal intentionné aurait eu tous le temps de plastiquer le wagon nucléaire.

Photos AFP - Stéphane Lhomme interpelé par la police
alors qu'il mesure la radiocativité sur wagon qu'il a stoppé

La SNCF a porté plainte. Stéphane Lhomme a été convoqué par le procureur de la République le 27 octobre 2003 au Tribunal de grande instance de Bordeaux. Le compteur Geiger du militant a été confisqué et a été détruit sur ordre du parquet !

Dépêche Reuters - 29-09-2003
Un militant bloque un train de déchets nucléaires à Bordeaux
BORDEAUX, 29 septembre (Reuters) - Stéphane Lhomme, président de l'association anti-nucléaire Tchernoblaye et porte-parole national du réseau "Sortir du nucléaire" a été interpellé lundi par les forces de l'ordre après avoir bloqué en gare Saint-Jean à Bordeaux un train transportant des déchets nucléaires de la centrale du Blayais (Gironde). Vêtu d'une combinaison blanche, le militant anti-nucléaire s'est installé sur la voie pour maintenir à l'arrêt le train composé d'une motrice et d'un wagon portant un conteneur de déchets parti de la gare de Saint-Mariens, à proximité de la centrale nucléaire qui borde l'estuaire de la Gironde, dans le nord du département. La centrale nucléaire du Blayais a confirmé que le train transportait des déchets "conformes à la législation" et destinés à l'usine de retraitement de La Hague dans la Manche.
Stéphane Lhomme est monté sur le wagon où il a pris des photos et mesuré le taux de radioactivité avant que les forces de police n'interviennent. Conduit au commissariat, il a été libéré deux heures et demi plus tard.
Selon lui, la disquette de son appareil photo et son contrôleur de radiations ont été saisis et le procureur de la République de Bordeaux l'a convoqué le 27 octobre prochain.
"J'ai fait cette action pour dénoncer le transport des déchets nucléaires par EDF et la SNCF, qui met en danger les populations en particulier quand on les fait passer au cœur d'une agglomération de 700.000 habitants", a-t-il déclaré à Reuters. Stéphane Lhomme a lancé un appel à tous les maires de l'agglomération, au Conseil général et au préfet, les invitant à se prononcer "pour l'interdiction du passage des trains de déchets par Bordeaux." Selon lui le danger est réel en raison "des radiations mais aussi des risques d'attentat sur un train qui n'est même pas surveillé ni gardé." Un rassemblement de protestation prévu devant la centrale nucléaire le dimanche 12 octobre prochain à midi.


Lundi 19 mai 2003 - Convoi nucléaire sans surveillance

Avant le départ - Gare de St-Yzan de Soudiac.
Aucune mesure de sécurité, pas même un garde-champêtre.
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On voit le wagon nucléaire derrière l'arbre.


Un train de voyageurs attend a coté du wagon nucléaire !
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On croit rêver...


Le train de voyageurs est parti vers Bordeaux.
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C'est au tour du "train nucléaire". Toujours pas un képi !


Et voilà le wagon nucléaire en plein Bordeaux !
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N'importe quel terroriste, même débutant, peut faire
un "carton" au lance-roquette et menacer de mort les
700 000 habitants de l'agglomération bordelaise.


Peu après, je retrouve le wagon nucléaire.
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Deux cheminots prennent leur pause. Personne
ne leur a expliqué qu'ils étaient en danger !


Je m'approche. Voici la "bête" de près...
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Toujours aucune protection ! Et vigie-pirate ?


Le compteur-geiger s'affole !
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Analyse

Les déchets nucléaires provenant de la centrale nucléaire du Blayais passent par Bordeaux. Ils passent même deux fois sur la passerelle St-Jean qui enjambe la Garonne : une fois en provenance du Blayais, et ensuite en partance vers les site de stockage comme La Hague (Cotentin). Ces transports font courrir un risque très important aux habitants de l'agglomération bordelaise (700 000 habitants).

Nous sommes bien entendu contre la production de déchets nucléaires (autant dire : pour la fermeture des centrales nucléaires) mais, dans l'immédiat, nous nous opposons aux transports nucléaires. A fortiori, nous dénonçons l'irresponsabilité des autorités qui acceptent le passage de tels transports au coeur de l'agglomération bordelaise.

Des lance-roquettes sont utilisés par les gangster pour attaquer les fourgons bancaires. Il est donc évident que des terroristes peuvent en faire autant sur un wagon de déchets nucléaires. Le risque : des milliers de morts dans l'agglomération bordelaise !

Des précédents illustrent la possibilité d'accidents de trains nucléaires : cliquez ici.

Voir la lettre et le questionnaire envoyé par Tchernoblaye à tous les maires des communes de la Communauté urbaine de Bordeaux . Une seule réponse : Noël Mamère, maire de Bègles, a pris le 18 décembre 2003 un arrêté municipal interdisant le passage des trains de déchets nucléaires sur sa commune.

Voir les lettres envoyées par Tchernoblaye aux "autorités" : préfet de la Gironde, président de la Communauté urbaine de Bordeaux, président du Conseil général de la Gironde . Aucune réponse !

TchernoBlaye