Camions d'enfer

Pour fonctionner, une centrale nucléaire doit être régulièrement ravitaillée en combustible : de l'uranium enrichi ou bien du Mox (un combustible nucléaire contenant du PLUTONIUM, le pire poison existant sur terre). La centrale nucléaire du Blayais utilise du Mox dans deux de ses quatre réacteurs. Elle reçoit donc des convois de Mox (provenant de Marcoule, dans le Gard) et des convois d'uranium enrichi (provenant de Pierrelatte, dans la Drôme).

Par ailleurs, après une longue période de refroidissement, les combustibles irradiés (c'est à dire qui ont été utilisés) sont expédiés à La Hague (Cotentin).

Des camions et des wagons sont utilisés pour ce "trafic" nucléaire. Vous pensez peut-être que d'importantes mesures de protection assurent la sécurité de ces transports. FAUX !

C'est démontré pour les trains (voir ici). C'est aussi le cas pour les camions : exemple avec les transports des lundis 26 janvier et  23 février 2004.

Reportages en images.

Lundi 23 février 2004 :
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Ici 1000 enfants... et une bombe atomique
roulante (passage à Saint-Savin)

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En cas d'accident lors d'un transport nucléaire, les vignobles seraient condamnés
(Photos Tchernoblaye - Transport du Lundi 23 février 2004)

 

Lundi 26 janvier 2004 :

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15h00 - Un camion blanc (venu de Marcoule (Gard) ou de Pierrelatte (Drôme), se trouve dans la zone du terminal ferroviaire d'EDF à St-Yzan de Soudiac, en pleine campagne, entre Bordeaux et le Blayais (distants de 50 kilomètres). Sa cargaison ultra-dangereuse est transférée à la centrale nucléaire du Blayais. Dans quelles conditions ? Illustration avec un autre camion (bleu) se trouve aussi dans le terminal à la même heure.

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15h15 - Le camion bleu part vers la centrale

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Certes, il y a un panneau STOP.
Mais un accident est si vite arrivé...

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Le camion traverse le village de
St-Yzan, frolant les habitations...

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Au milieu du trafic ordinaire... et de la route !
Le conducteur du véhicule utilitaire
sait-il qu'EDF joue avec sa vie ?

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Le camion nucléaire croise une estafette...
Un commando terroriste peut s'y trouver...

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Les ronds-points, ça gène, c'est bien connu.
Alors il vaut mieux couper !

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Me voilà seul derrière la bête ! Etonnant pour un
militant fiché par la police, la gendarmerie, les RG...
Sont-ils aussi "distraits" avec les terroristes ?

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Me voila TRES PRES ! Un individu moins bien
intentionné que moi peut donc déjouer
les mesures de sécurité... inexistantes !

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On tourne vers la centrale...

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Terminus !

Conclusions : il est impossible de protéger réellement de tels transports. Accidents, attaques terroristes, tout est possible. N'importe qui peut retrouver le "camion nucléaire" et s'en approcher. Bien sûr, il est interdit de parler de tout ça : "secret défense" ! Mais il faudrait plutôt dire "Secret absence de défense" !

Autre problème : faut-il révéler le parcours emprunté ? Il parait que nous donnerions aux éventuels terroristes des informations, voire même des idées (comme si, au moins depuis le 11 sept 2001, on ne pouvait être sûr qu'ils trouvent sans nous les idées les plus horribles). Petit problème : il existe bien un autre itinéraire, mais il faudrait passer par là :
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Les camions nucléaires ne passent pas !

Voici donc le seul itinéraire possible
(sauf à allonger démesurément le parcours) :
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Ce trajet est parcourru dans les deux sens, selon qu'il s'agisse
de ravitailler la centrale en combustible ou bien d'évacuer
les combustibles irradiés (après utilisation et refroidissement)

Au lieu d'accuser les militants d'être des
provocateurs, les autorités feraient mieux d'interdire
tous les transports de matières nucléaires avant
que l'irréparable ne se produise !

TchernoBlaye