Terrorisme

1) Ben Laden a tenté de se procurer du matériel nucléaire

2) Attentats: une centrale nucléaire ne résisterait probablement pas

3) Tchernoblaye demande l’installation de missiles anti-aériens pour protéger la centrale nucléaire du Blayais ! (*)

(*) Cette revendication est bien entendu ironique. La seule solution est la fermeture la plus rapide possible des centrales nucléaires…


Ben Laden a tenté de se
procurer du matériel nucléaire

BERLIN, 15 oct 2001 (AFP) - L'organisation Al-Qaïda d'Oussama ben Laden a tenté de se procurer du matériel nucléaire avec l'aide de la mafia russe, affirme lundi la chaîne de télévision publique allemande ARD dans son magazine Report Mainz qui sera diffusé à 19H00 GMT.

"Nous avons connaissance du fait qu'il y a eu des tentatives très concrètes de la part d'Al-Qaïda de se procurer du matériel nucléaire au travers des hommes de main et des représentants de la criminalité russe organisée", a estimé Friedrich Steinhaeusler, expert en contrôle de l'armement de l'université de Stanford aux Etats-Unis, cité dans l'émission.

Selon M. Steinhaeusler, plusieurs kilos d'uranium enrichi provenant de Russie ont été cachés à Prague, en République tchèque.

Par ailleurs, un familier de ben Laden, arrêté près de Munich (sud de l'Allemagne) en 1998, Mamdouh Mahmud Salim, a essayé, selon le FBI, de se procurer des composants pour des armes nucléaires, affirme Report Mainz.

Le magazine télévisé ajoute qu'un ancien d'al-Qaïda qui avait fait défection, Jamal Ahmed al-Fadl, a témoigné au mois de février devant un tribunal de New York qu'il avait essayé jusqu'en 1994, sur les ordres de ben Laden, d'acheter de l'uranium enrichi au Soudan.

Le matériel venait d'Afrique du Sud et le prix de la transaction avait été fixé à 1,5 million de dollar. Mais l'homme n'avait pas pu préciser si le marché avait été conclu car il s'était brouillé avec le milliardaire d'origine saoudienne entre-temps.


Attentats: une centrale nucléaire
ne résisterait probablement pas

PARIS, 12 sept (AFP) - Les enceintes des réacteurs des centrales nucléaires ne résisteraient probablement pas à l'impact de la chute accidentelle ou d'origine terroriste d'un grand avion commercial car ce risque était statistiquement trop faible pour être pris en compte dans leur conception, a déclaré mercredi à l'AFP un expert de l'IPSN.

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christian Pierret avait assuré mercredi, en marge d'une conférence de presse, que les centrales nucléaires françaises étaient "conçues, déjà dans leur structure, pour pallier la chute d'aéronefs (...) et faire face à ce type d'événement".

En France, dans la règle fondamentale de sûreté (RFS) appliquée à la construction des centrales nucléaires, a précisé Philippe Jamet, conseiller de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN), la probabilité de voir tomber un Boeing, un Airbus ou autre appareil commercial de plus de 5,7 tonnes est estimée à un pour cent millions.

Pour un appareil militaire de type Mirage, Rafale ou Phantom, le danger statistiquement prévu est de un pour dix millions. Pour l'aviation générale, deux types d'avions ont été retenus pour faire les calculs --un monomoteur à hélice, le Cessna 210, et un biréacteur, le Lear Jet 23--, avec un risque estimé à un pour un million.

"Les centrales nucléaires françaises sont dimensionnées pour ce dernier type d'avions", précise M. Jamet.

Le parc électro-nucléaire français est composé de deux types de réacteurs. Les parties vitales d'une vingtaine de réacteurs de 900 mégawatts (MW) sont protégées par une enceinte, tandis que trente réacteurs de 1.300 MW ont deux enceintes de confinement.

"Mais les conséquences d'un accident ou d'un acte de malveillance dépendraient de leurs circonstances exactes et de la vitesse de l'avion, souligne l'expert. En gros, les centrales résisteraient à un avion militaire volant entre 100 et 200 mètres par seconde".

"Tout dépend aussi, poursuit-il, des parties de l'impact de ce qu'on appelle, dans ce contexte, projectile mou et projectile dur. Le projectile mou serait créé par la désagrégation de la structure de l'avion qui se comporterait comme une poignée de petites pierres jetées contre une toile de tente sans la percer, tandis que le projectile dur serait constitué, par exemple, par le moteur d'un avion à l'hélice, avec une surface d'impact limitée mais aurait la force d'une balle qui traverse une vitre."

Mais face à une attaque terroriste avec un avion commercial comme celles perpétrées mardi aux Etats-Unis, conclut le spécialiste de l'IPSN, "on ne peut pas être certain que les enceintes résisteraient".

"Ces effroyables événements doivent nous obliger à tirer toutes les leçons de la vulnérabilité de nos pays occidentaux face au risque d'attaques terroristes", a estimé, dans un communiqué, le réseau Sortir du nucléaire, qui regroupe 613 associations anti-nucléaires.


23 octobre 2001 - Communiqué du Collectif TchernoBlaye

Tchernoblaye demande l’installation de missiles anti-aériens pour protéger la centrale nucléaire du Blayais ! (*)

(*) Cette revendication est bien entendu ironique. La seule solution est la fermeture la plus rapide possible des centrales nucléaires…

RAPPEL :

Une batterie de missiles protège La Hague

18 octobre 2001 – PARIS (Reuters) – Une batterie de missiles est en cours d’installation à proximité de l’usine de retraitement nucléaire de La Hague (Manche) dans le cadre du plan de renforcement de la sécurité des sites sensibles contre d’éventuelles attaques d’avions-suicide, a-t-on déclaré au ministère de la Défense.

COMMENTAIRE DE TCHERNOBLAYE :

Le Blayais, comme toutes les centrales nucléaires, n’est pas prévu pour résister à la chute d’un avion-suicide (Boeing ou Airbus).

Il est bien évident que l’installation de batteries anti-aériennes ne règlerait rien et ferait courir un risque fou aux passagers des vols Paris-Bordeaux.


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