Le Conseil général de la
Gironde et le nucléaire...

La CLIN (anciennement CLI) : Commission locale d'information nucléaire.
C'est une commission qui dépend du Conseil général de la Gironde dont le président est aussi président en titre de la CLIN. Un conseiller général est président délégué et assure la présidence effective. C'est actuellement Jacques Maugein, par ailleurs maire de Saint-André de Cubzac.

Cette commission est dirigée par des élus favorables au nucléaire. Tchernoblaye dénonce régulièrement une trop grande bienveillance de cette commission vis à vis du nucléaire (voir historique ci-dessous). Après la grave inondation de la centrale nucléaire du Blayais en décembre 1999, c'est Tchernoblaye qui a contraint la CLI à financer une expertise par le laboratoire indépendant Crii-Rad : cliquez ici

C'est encore Tchernoblaye qui, malgré des moyens infimes, informe la population, les élus, les médias : fonctionnement illégal de la centrale nucléaire du Blayais, défaillance des digues de la centrale, trains de déchets nucléaires sans surveillance passant au coeur de Bordeaux, etc...

Du coup, en octobre 2003, la CLIN réagit enfin :

- courrier concernant les transports de déchets nucléaires (voir ci-dessous)

- après les associations (Réseau "Sortir du nucléaire", Tchernoblaye, Crii-rad, etc...), la CLIN dénonce le scandaleux arrêté du 24 juillet 2003 (qui classe secret-défense presque toutes les informations touchant au nucléaire) et annonce qu'elle suspend ses activités ! (voir dépêche ci-dessous).

Il est clair que c'est l'activisme obstiné de Tchernoblaye qui a poussé la CLIN à enfin réagir, mais cela ne nous empêche pas de saluer cette évènement ! Espérons que ce ne sera pas un feu de paille...

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Rappels et informations concernant la CLIN du Blayais
(censée donner une information réelle et pluraliste)

Pluralisme
La CLIN édite à propos de la centrale nucléaire du Blayais un journal, anciennement appelé "Réacteur" et désormais "Clin d'oeil". Tchernoblaye dénonce depuis des années le manque de pluralisme dans la conception de ce journal : depuis décembre 1999, la rubrique "Tribune libre" est systématiquement attribuée à la même personne, qui est par ailleurs... membre de la CLIN, choisie par le pouvoir pour représenter "les associations de protection de l'environnement", mais qui ne demande pas la sortie du nucléaire ! TCHERNOBLAYE a eu droit à UNE COLONNE dans la numéro 10, juste après l’inondation de la centrale du Blayais. DEPUIS QUATRE ANS, malgré nos demandes répétées, nous ne pouvons nous exprimer dans ce journal édité à 75 000 exemplaires avec l’argent public. EDF, qui possède pourtant de puissants moyens de communication, peut par contre s’y exprimer très largement. Où est le pluralisme ?

De janvier 2000 à juin 2001 : M. Plisson juge et partie...
Tchernoblaye dénonce une incroyable confusion des rôles : M. Plisson, président délégué de la CLI, est aussi président de la communauté des communes du canton de St Ciers et perçoit à ce titre la plus grosse part de la taxe professionnelle de... la centrale nucléaire du Blayais. Vous avez dit indépendance ?

Juillet 2000
La CLI accepte enfin la demande répétée de Tchernoblaye d'une expertise de la centrale du Blayais par le laboratoire indépendant Crii-rad. Mais Philippe Plisson écarte TchernoBlaye du comité de suivi de l'expertise de radioactivité ! C'est EDF qui se frotte les mains...

Juin 2001 : M. Plisson quitte enfin son rôle ambigü.
M. Maugein, maire de St-André-de-Cubzac, remplace M. Plisson à la présidence déléguée de la CLI. TchernoBlaye réitère vainement sa demande de participer au Comité de suivi de l'expertise CRII-RAD au Blayais.

Madrelle et cie à la C.L.I.N. du Blayais :
Le président de la CLIN est Philippe Madrelle (Pdt du Conseil Général de la Gironde)...le frère de notre ami le maire de Blaye, celui qui fait des procès à TchernoBlaye ! Très content d'être "chef" de la CLI tant que tout allait bien, il s'est dépêché de refiler le bébé juste après l'inondation de la centrale en décembre 1999 à un conseiller général, Philippe Plisson.

Fonctionnement étrange de la CLIN
La CLI (Commission Locale d'Information), désormais en Gironde appelée CLIN, est composée d'élus, de représentants associatifs (mais des gens bien élevés, pas des "irresponsables" comme nous !), de personnes "qualifiées" (peut-être des champions de 110m haies) . Cette commission a accès à des financements qui lui permettent d'informer les citoyens sur les problèmes de la centrale nucléaire. Encore faut-il que ses membres en aient la volonté...
Quelques précisions complémentaires sur le site de l'Autorité de Sûreté : http://asn.gouv.fr/cli/index.asp  , et même sur la C.L.I. du Blayais, http://asn.gouv.fr/cli/regions/Bordeaux/blayais.asp , mais il n'y a pas grand chose...

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Poussée par les actions de Tchernoblaye, la CLIN réagit en octobre 2003 :

Commission locale d'information nucléaire auprès du centre nucléaire de production d'électricité du blayais

à Monsieur Didier LALLEMAND
Haut Fonctionnaire de défense
Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
20, avenue de Ségur 75353 PARIS cedex 07 

Objet : transports de combustibles usés, CNPE du Blayais/gare SNCF de Bordeaux

Monsieur le Haut Fonctionnaire de défense,

Les opérations d'évacuation des combustibles usés du CNPE du Blayais vers le centre de traitement de la Hague, telles qu'actuellement organisées, mobilisent les moyens de la SNCF , au départ de la gare de St- Yzan de Soudiac (33) vers la gare de Bordeaux, puis de la gare de -Bordeaux en direction du centre de traitement de la Hague. Le wagon transportant le château de plomb à l'intérieur duquel est confiné le combustible usé est donc amené à franchir la passerelle de chemin de fer sur la Garonne, point névralgique du réseau ferré du Sud-Ouest, à deux reprises, et se trouve susceptible de stationner jusqu'à 48Hoo en gare de Bordeaux, compte tenu des délais nécessaire à la constitution d'un convoi ferroviaire dit 'train complet '.
Si les aspects liés à la radioprotection des travailleurs et des populations concernés par ces convois semblent correctement maîtrisés, je tiens à vous exprimer ma préoccupation quant à la sécurité de ces convois face à de possibles actes de malveillance, voire de terrorisme. En effet, qu'il s'agisse du stationnement du wagon transportant le château de plomb en gare de St-Yzan de Soudiac et en gare de Bordeaux, ou de l'acheminement de ce wagon entre ses différentes destinations, ce wagon ne fait l'objet d'aucune surveillance ou protection particulière, comme en atteste le reportage photographique réalisé par la branche girondine du collectif 'Sortir du nucléaire' le 19 mai dernier. J'attire également votre attention sur le fait que choisir d'intégrer ces wagons dans un 'trajn complet' au départ de Bordeaux implique qu'ils traversent l'agglomération et la passerelle ferroviaire de la Garonne -dont on a souligné plus haut la fragilité et le caractère stratégique - ­deux fois, avant de quitter le département. Je m'interroge par conséquent de savoir s'il est acceptable que les choix de la SNCF puissent primer sur une gestion rationnelle du risque, qui serait vraisemblablement de procéder à ce regroupement à Angoulême ou Poitiers, plutôt que vers le Sud. Telles sont les remarques que la CLIN du Blayais avait d'ailleurs formulées sur ce sujet lors de sa dernière Assemblée Générale du 18 octobre 2002, sans être apparemment entendue. A un moment où le terrorisme et la malveillance sont l'objet de toutes les attentions, nous espérons que vous voudrez bien vous pencher attentivement sur ce point faible de la chaîne nucléaire, et nous vous en remercions par avance. 

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Haut Fonctionnaire de défense, l'assurance de ma considération distinguée.

Le Président délégué de la CLIN, Jacques MAUGEIN

Copie pour information à :

Monsieur le Préfet de Région Aqujtajne, Préfecture de Région, 33 076 Bordeaux cedex
Monsieur le Djrecteur, Direction Régionale de la SNCF Aquitaine,
54 bis rue Amédée St Germajn 33077 BORDEAUX cedex
Monsieur le Directeur, CNPE du Blayais, BP27
33820 St-CIERS sur GIRONDE

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"Secret défense": la commission d'information sur le Blayais suspend ses activités
BORDEAUX, 9 oct (AFP) - La Commission locale d'information (CLI) sur la centrale nucléaire du Blayais (nord Gironde) a décidé jeudi de suspendre ses activités pour protester contre l'arrêté ministériel instaurant le secret défense à la protection et au contrôle des matières nucléaires.
   Réunie à Bordeaux dans la matinée, en bureau restreint, la commission a réclamé le retrait pur et simple de l'arrêté qui l'empêche de mener correctement sa mission d'information auprès du grand public, a indiqué lors d'une conférence de presse le président délégué de la CLI, Jacques Maugein, par ailleurs maire de Saint-André de Cubzac.
   Cet arrêté, paru au Journal officiel du 9 août, stipule que toutes les matières nucléaires et leurs connexions (installations, transports, plans d'exercices de crise) relèvent désormais du secret défense.
   La suspension des activités de la commission sera effective vendredi et jusqu'à la tenue de son assemblée générale, le 7 novembre, à Blaye, au cours de laquelle chaque collège de la CLI (élus, experts, organisation socio-professionnelles et associations) pourra s'exprimer sur cet arrêté.

TchernoBlaye