Tcherno-actu

 

Jeudi 15 juin 2006 - 12h30 - Préfecture de Bordeaux
Une délégation citoyenne a apporté au Préfet (représentant de l'Etat) une copie du document "Confidentiel défense" sur le réacteur nucléaire EPR
pour :
- dénoncer l'ouverture ce 15 juin de l'enquête publique pour l'EPR
- dénoncer l'arrestation de Stéphane Lhomme par la DST le 16 mai
Voir détails ici : http://tchernobyl.en.france.free.fr


Mardi 25 avril 2006 - 20 ans de Tchernobyl
200 personnes manifestent de nuit à Bordeaux !


Dimanche 7 novembre 2005 - Trains nucléaires
Hommage à Sébastien Briat décédé il y a un an


Mardi 11 octobre 2005 - Réaction à l'article de Sud-Ouest "Des ions de nouvelle génération" (voir ci-dessous)

Transmutation et désintégration... de l'argent public

La prochaine mise en service au Centre d'étude nucléaire de Bordeaux-Gradignan d'une machine dite Aifira, inaugurée par de nombreux notables politiques, est au coeur d'un des plus importants problèmes de société actuel : celui des déchets radioactifs.
A Gradignan comme au Barp concernant le Mégajoule, les exploitants mettent en avant un certain nombre d'activités annexes susceptibles de rendre acceptable... ce qui ne l'est pas (*). Ainsi, Aifira permettra "l'analyse des polluants contenus dans l'atmosphère du métro parisien". Soit. Mais la vérité est que Aifira n'existera que pour une raison : la recherche éperdue de la "transmutation" des déchets radiaoctifs. Il s'agit d'un introuvable graal, une opération censée réduire la durée de vie et la dangerosité des déchets issus des centrales nucléaires. Bien sûr, le miracle n'a pas encore eu lieu  : en 15 ans, la seule chose qui a été désintégrée est... un milliard d'euros d'argent public. Notons d'ailleurs que ces sommes colossales, payées par l'impot, ne figurent pas sur les factures EDF, affichant induement un bas prix de l'éléctricité nucléaire.
Pourtant, sans demander aux citoyens s'ils souhaitent continuer à financer cette voie qui mène certainement au garage, les autorités continuent d'attribuer d'immenses sommes d'argent public aux "chercheurs de transmutation"... d'où le financement de l'Aifira de Gradignan.
De même, alors qu'un pseudo "Débat public sur les déchets nucléaires" est en cours, les parlemenaire ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils voteront début 2006 la perpétuation des budgets de ces vaines recherches.
L'explication de cet entêtement aveugle est simple : à défaut de savoir quoi faire des déchets radioactifs, l'Etat pronucléaire souhaite pouvoir au moins affirmer... que la recherche de solutions est en cours. Cela permet de gagner du temps, et de construire de nouveaux réacteurs nucléaires avant que l'opinion publique ne saperçoive de la supercherie.
Les physiciens de Gradignan peuvent donc parader, organiser des journées "porte-ouverte" : ils sont certains de pouvoir mener pendant des années des recherches qui, nous n'en doutons pas, les passionnent. Mais ils se moquent bien de l'avis des citoyens-contribuables qui, si la question leur était posée, souhaiteraient peut-être que l'argent public soit enfin investi dans les énergies renouvelables.
Le nucléaire ne contamine pas que l'environnement, il s'attaque aussi à la démocratie...
Stéphane Lhomme, Président de Tchernoblaye
* Ainsi, malgré tout ce qui peut être écrit sur le sujet, le Mégajoule n'existe que parce qu'il servira aux militaires pour essayer de mettre au point une nouvelle génération de bombes atomiques.


Sud-Ouest - Mardi 11 octobre 2005
Le centre d'étude nucléaire du Haut-Vigneau inaugure aujourd'hui un équipement de recherche unique en France. A découvrir dimanche prochain
Des ions nouvelle génération
« Il n'y a que quatre équipementsde ce type dans le monde, et celui-ci est le seul à pouvoir produire des faisceaux de neutrons » : c'est Bernard Haas, de directeur du Centre d'étude nucléaire de Bordeaux-Gradignan (Cenbg) qui le dit. Et qui s'en réjouit : ce matin, il accueille une foule de collègues chercheurs, le Préfet, le vice-président du Conseil régional et bien d'autres personnalités pour inaugurer le nouvelle plate-forme de recherche du laboratoire gradignanais.
Domaines d'application. Aifira, (pour Applications interdisciplinaires de faisceaux d'ions en Région Aquitaine), c'est une machine à produire des ions légers d'hydrogène, deutérium et hélium, et à s'en servir pour des travaux qui concernent aussi bien l'énergie nucléaire (traitement des déchets nucléaires par transmutation, mise au point de nouveaux combustibles), mais aussi l'analyse des polluants contenus dans l'atmosphère du métro parisien ou l'air pas seulement marin de Bayonne-Anglet-Biarritz. Ou même à « tracer » les échanges commerciaux de l'obsidienne au néolithique...
Si ces trois derniers domaines paraissent des plus paisibles, les deux premiers ont des connotations plus inquiétantes pour le citoyen ordinaire. Bernard Haas le sait, et assume : « les voisins, on les invite à venir. On fait une journée portes ouvertes le 16 octobre, ils pourront poser toutes les questions qu'ils veulent. En 2003, on avait eu un succès fou ». Le public pourra venir en toute tranquillité : « la plate-forme n'est pas encore en fonctionnement. Nous devons encore obtenir l'autorisation d'exploitation de la direction générale de la sûreté nucléaire et de la radio-protection, et de l'institut de radio-protection et de sûreté nucléaire. Nous pensons démarrer en fin d'année ou début 2006. Nous avons seulement bénéficié d'une autorisation provisoire pour la phase de mise en place », précise Stéphane Roudeau, l'ingénieur chargé de la radio-protection à Haut-Vigneau.
Radioprotection. Vu de l'extérieur, le bâtiment qui abrite le nouvel équipement ressemble à un quelconque hangar industriel. Derrière la bardage gris, les portes en forme de blocs de béton habillés de métal, et l'épaisseur des murs (1 mètre à 1,5 m) « sont dimensionnés de façon suffisante au regard des énergies générées ». Des mesures de la radio-activité ambiante avant le démarrage ont été faites à l'extérieur et l'intérieur du bâtiment, le laboratoire s'est doté un système de suivi dosimétrique nouveau pour les chercheurs qui y travailleront, et c'est promis, le « débit de dose à l'extérieur sera parfaitement compatible avec les normes de santé publique ». Ce que vérifiera un rapport annuel.
Selon Bernard Haas, Aifira ne produit « aucun déchet nucléaire lié à l'accélérateur », et est finalement plus inoffensif qu'un service de médecine nucléaire hospitalier. Il n'a surtout rien à voir avec une centrale nucléaire.
Fête de la science. Moyennant quoi, les visiteurs de la « Fête de la science » se verront expliquer les particularités de cet outil de « 2,7 mégaeuros », capable de concentrer le faisceau d'ions généré par l'accélérateur jusqu'à une dimension de cinquante milliardièmes de mètre sur l'une des cinq lignes analytiques. Laquelle est posée sur un bloc de granit de 12 tonnes, lui même assis sur une dalle de béton encore plus lourde portée par des poteaux en béton enfoncé à 17 mètres dans le sol. « L'endroit le plus stable d'Aquitaine avec le Mégajoule. On a d'ailleurs travaillé avec eux », précise Bernard Haas. Quand on fait dans le nanomètre, et quand répartit le temps d'utilisation d'un tel équipement entre des équipes françaises et internationales triées sur le volet, on ne va pas se laisser le premier camion qui passe à côté dévier un si cher faisceau.


Mardi 11 octobre 2005 - Réaction à l'article de Sud-Ouest "S'adapter au réchauffement " (voir ci-dessous)

Semaine du changement climatique en
Aquitaine : un intervenant radioactif

C'est avec satisfaction que l'association Tchernoblaye constate que le Conseil Régional d'Aquitaine se préoccupe du réchauffement climatique. En effet, ayant pour objectif de laisser aux générations futures une Terre habitable, les antinucléaires dénoncent certes l'atome, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre.
Hélas, ce n'est pas le cas des tenants du nucléaire, lesquels prétendent soigner la peste par le choléra. Croient-ils vraiment sauver la planète... en la contaminant pour des centaines de milliers d'années avec les déchets radioactifs ?
Justement, l'association Tchernoblaye fait part de son inquiétude en constatant que, pour ouvrir sa "Semaine du réchauffement climatique", le Conseil régional a invité l'expert autoproclammé Jean-Marc Jancovici, VRP attitré de l'industrie nucléaire.
A titre d'exemple, sur son site web, M. Jancovici écrit "Je préfère de beaucoup voir mes impôts investis dans le nucléaire civil, qui concourt à résoudre partiellement le problème du changement climatique, que dans les (auto)routes ou les aéroports, toutes choses qui le feront empirer." (www.manicore.com/documentation/articles/EPR.html)
Cet "expert" fait donc bien partie de ceux qui entendent soigner la peste par le choléra. Il réussi même l'exploit de ne pas voir que ses maîtres investissent tant dans le nucléaire que dans les autoroutes (cf le viaduc de Millau) et l'aviation (cf l'Airbus A380).
Autre motif d'inquiétude : la semaine du réchauffement climatique en Aquitaine débute par une soirée privée... au
 château Smith-Haut-Lafitte. On ne risque pas d'y rencontrer le citoyen ordinaire dont le rôle semble se résumer à payer, par ses impôts régionaux, la "performance" radioactive de M. Jancovici, et la réservation du chateau.
Il est vrai que cette façon de contribuer, sans avoir à se déplacer pour donner son avis, permet de ne pas augmenter les émissions de gaz à effet de serre... 
Stéphane Lhomme, Président de Tchernoblaye

Sud-Ouest - Mardi 11 octobre 2005
AQUITAINE - 
La Région se mobilise pour sensibiliser sa population aux problèmes liés au climat, comme l'économie d'énergie. Première action la semaine prochaine

S'adapter au réchauffement
Le Sud-Ouest est la région française qui a connu la plus forte hausse de température au cours du dernier siècle (1,1 øC en moyenne). C'est aussi celle qui devrait être la plus touchée par le réchauffement dans les prochaines années. Face à ce danger, le Conseil régional d'Aquitaine a décidé de se mobiliser en organisant du 17 au 21 octobre une Semaine du changement climatique, en collaboration avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
L'objet de cette manifestation n'est pas de résoudre un problème d'échelle planétaire mais de sensibiliser la population et les décideurs de la région. Le délégué régional de l'Ademe, Rodolphe Boquet, rappelle ainsi que, pour répondre au protocole de Kyoto de réduction des gaz à effet de serre, l'Aquitaine devrait économiser chaque année autant d'énergie qu'elle l'a fait en cinq ans. C'est d'abord dans les transports que les efforts sont à réaliser, car, en raison de l'étendue du territoire régional, leur utilisation est de 30 % supérieure à la moyenne nationale.
Canicule tous les deux ans. Mais, quoi qu'on fasse, le réchauffement est en marche, ce qui devrait notamment se traduire par un été sur deux similaire à celui de 2003 d'ici à un demi-siècle et par la montée du niveau de la mer. Un quart des emplois devraient être touchés de près ou de loin par les conséquences de ces bouleversements.
« Nous n'apportons pas de solutions clés en main », précise Rose-Marie Schmitt, vice-présidente du Conseil régional chargée du développement durable. « Mais nous pouvons aider et piloter des actions à l'échelle d'un territoire. »
La première action est donc cette Semaine du changement climatique. Elle commencera lundi prochain par une soirée au château Smith-Haut-Lafitte, où seront réunis élus et décideurs économiques autour de l'ingénieur Jean-Marc Jancovici, qui intervient régulièrement auprès des grandes entreprises et de l'Etat pour les problèmes d'énergie et d'effet de serre.
Exposition itinérante. D'autres actions sont prévues en direction des élus, des chefs d'entreprise, des lycéens, mais aussi du grand public. Le tout sera accompagné d'une exposition itinérante visant à « susciter une prise de conscience ».
« Aujourd'hui, ceux qui se soucient le plus du réchauffement sont sans doute les assureurs, car cela pose des questions économiques importantes, estime Rose-Marie Schmitt. Mais tout le monde doit s'y préparer dès maintenant. Prenez par exemple le bâtiment. Ce que nous construisons aujourd'hui sera encore debout dans cinquante ans. Nous devons d'ores et déjà le prendre en compte, et cela concerne aussi bien les collectivités territoriales que les aménageurs ou les habitants eux-mêmes. Il y a des enjeux forts qui nécessitent des actions immédiates. »


Lundi 5 septembre 2005

Oui à la voiture électrique... si elle est rechargée aux énergies renouvelables

L'association Tchernoblaye fait part de son intérêt (mesuré) pour un parc de voitures électriques... à condition qu'elles soient rechargées par des énergies renouvelables et non par le nucléaire. Suite aux annonces du maire de Bordeaux (SO du lundi 5 septembre 2005), Tchernoblaye cite en exemple la ville de Clermont-Ferrand qui développe depuis quelques années un parc de véhicules électriques rechargés à l'énergie solaire (voir document joint).
Il est inacceptable d'entendre dire ici où là que la voiture électrique serait par nature une voiture "propre". Rechargée par le nucléaire, une voiture électrique est responsable de la production de déchets radiaoctifs qui vont durer des centaines de milliers d'années et qui sont légués en "cadeau" aux générations futures. Sans parler des rejets radioactifs et chimiques dans l'environnement, et du risque d'accident nucléaire.
Enfin, Tchernoblaye met en garde contre la tentation de vouloir remplacer le pétrole et/ou le nucléaire sans remettre en cause le fonctionnement ubuesque de la société "moderne" : un embouteillage est absurde et polluant, qu'ils soit constitué de voitures à essence ou de véhicules électriques !

Document :

 

Service environnement, ville de Clermont-Ferrand

Clermont-Ferrand fait rouler les véhicules électriques municipaux grâce au soleil

Engagée depuis 1980 dans une démarche de maîtrise de l’énergie, la Ville de Clermont-Ferrand a focalisé son action sur la diversification des sources d’approvisionnement et l’expérimentation de solutions novatrices. La ville a également mobilisé un fonds communal pour contribuer au décollage local du marché des énergies renouvelables. Comme le veut la loi, la ville est dotée d’un Plan de Déplacement Urbain avec pour projets phares la mise en place d’un tramway, le développement de pistes cyclables et le recours au gaz naturel pour les bus. Sachant que le parc automobile municipal représente 1,5 million de Km par an, la municipalité a également voulu l’intégrer dans son projet Energie +. Ce plan vise la recherche sur l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Il souhaite que d’ici à 2007, la moitié des véhicules fonctionne avec des carburants alternatifs (priorité à l’électricité). Il a donc été imaginé de faire rouler les véhicules municipaux légers (moins de 3,5 tonnes) à l’électricité solaire. L’installation photovoltaïque, d’une surface de 250 m2, a été dimensionnée pour assurer l’alimentation de 32 véhicules, soit quelques 33 750 kWh par an. Chaque véhicule léger électrique, pour 7000 Km/an, permet ainsi d’éviter localement l’émission de 1 050 kg de CO2. Le projet désire, en plus de la réduction des émissions de CO2, éviter de "produire pour produire" mais bien produire plus près du consommateur final pour répondre à un besoin électrique clairement identifié. Cette alternative est intéressante pour valoriser les ressources énergétique locales et renouvelables et créer de l’emploi local. La ville de Clermont-Ferrand s’est donc engagée dans une réelle démarche de développement durable.

 


6 aout 2005 - 60 ans d'Hiroshima
Festival ANTI-Atomique au Barp ----> Reportage photo


Tchernoblaye s'exprime sur le Traité de constitution européenne

Lors de son assemblée générale annuelle tenue le jeudi 17 mars 2005, l'association antinucléaire Tchernoblaye à décidé de s'exprimer sur la question de Traité de constitution européenne qui fera l'objet d'un référendum le 29 mai :

"L'association antinucléaire Tchernoblaye rappelle que les rédacteurs du Traité de constitution européenne ont refusé de remettre en cause le traité Euratom, et ce malgré les demandes répétées de nombreuses ONG. Euratom finance massivement l'industrie nucléaire depuis les années 50 avec l'argent public européen, en particulier au détriment des énergies renouvelables. Qui plus est, Euratom ne comporte aucune date limite de validité. De fait, en adoptant le Traité de constitution européenne, les citoyens européens laisseraient passer une chance unique d'abolir le traité Euratom. Celui-ci serait alors le seul traité à rester en vigueur aux côtés de la Constitution européenne, confirmant ainsi l'injustifiable parti-pris pronucléaire des institutions européennes. L'association Tchernoblaye appelle donc les citoyens, en particulier ceux qui sont opposés à l'industrie nucléaire et ceux qui souhaitent le développement des énergies renouvelables, à en tirer les conséquences lors du référendum du 29 mai."


Tchernoblaye - Communiqué du jeudi 24 février 2005
 Mégajoule au Barp : les riverains sont ils en danger ?
Tchernoblaye demande la vérité sur les
expériences menées par le CEA au Barp

Courriers aux Pdts du Conseil Régional et Général

Si le Mégajoule lui-même ne semble pas représenter de danger direct pour les riverains, de sérieux doutes subsistent concernant les expériences menées par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) dans le centre nucléaire du CESTA, qui existe depuis 1965, et qui accueille aujourd'hui le chantier du Mégajoule.
Ainsi, au moins deux lâchers d'hexafluorure d'uranium (UF6) à l'air libre ont eu lieu : "autour d'avril 1986" (50kg) et le 10 avril 1987 (146 kg). Le compte-rendu du Comité central d'hygiène et sécurité de CEA (CCHSC) du 11 mars 1987 note que "les tirs radioactifs répandent de l'uranium sur le sol; dans l'eau et dans l'air" et que "les lâchers d'UF6 ont certainement laissé des traces". Incroyable : "L'objectif de ces lâchers consistait à "mieux comprendre" le comportement de l'hexafluorure d'uranium (UF6) rejeté sous forme gazeuse dans l'athmosphère" ! (cf "La France nucléaire" édition 2002 ; Sur le web : www.francenuc.org/fr_sites/aquit_cesta_f.htm ) Les riverains ont donc servi de cobayes pour les expériences du CEA !
Par ailleurs, d'après le compte-rendu du CCHSC du 20 octobre 1971, des "tirs froids" ont eu lieu, "mettant quelquefois en œuvre des substances radioactives (probablement de l'uranium naturel et de l'uranium enrichi), associés à des explosifs chimiques" (…) "Les tirs ont lieu, suivant leur puissance et leur nature, soit sur le centre même, soit sur le centre d'expérimentation extérieure."   Ce dernier est situé à 25 km au sud du Barp, à Saugnac-et-Muret.
Enfin, l'inventaire 2000 de l'Andra (Agence nationale des déchets radioactifs) note que 600 m3 de terres contaminées à l'Uranium 238 ont été conditionnées et entreposées dans un hangar en 2000 et que "les évolutions à moyen et long terme de la migration des polluants ont été évaluées" : on est donc en droit de craindre des contaminations qui ne sont pas supprimées par leur simple "évaluation" ! (www.andra.fr/AQU10.pdf ).
La "demi-vie" de l'Uranium 238 étant de 4,5 milliards d'années (!!!), la question se pose : dans combien de siècles sera-t-il sans danger d'habiter près du Barp ?


Tchernoblaye – association membre du Réseau "Sortir du nucléaire"
Communiqué du lundi 6 décembre 2004
Nucléaire : les grands crus du Médoc contaminés
en cas d'accident au Blayais (Gironde)

L'association Tchernoblaye, membre du Réseau "Sortir du nucléaire" publie ce jour les premiers résultats de la simulation d'accident nucléaire menée vendredi 3 décembre : un lâcher de ballon a permis de simuler le début du parcours d'un nuage radioactif issu de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) en cas d'accident ou de catastrophe.
Chaque ballon emportait avec lui une carte au nom de l'association Tchernoblaye permettant aux personnes trouvant les ballons de se signaler. Voici les premiers enseignements de cette expérience :
Les vignobles du Médoc seraient gravement contaminés et devraient être abandonnés pour des siècles. En effet, les premiers ballons trouvés se trouvaient à proximité immédiate des vignobles de châteaux prestigieux comme Mouton-Rotschild et Pontet-Canet. D'autres ballons ont été trouvés dans plusieurs villes ou villages du Médoc : Pauillac, St-Laurent, St-Sauveur, Maubuisson. Par ailleurs, au moins un ballon a atteint les Charentes-Maritimes (Aujac, en Saintonge). La malheureuse expérience du nuage de Tchernobyl a montré qu'un nuage radioactif peut contaminer un continent entier mais, logiquement, les conséquences les plus graves concernent les premières zones touchées.


Réseau "Sortir du nucléaire" – Fédération de 698 associations – Tel : 04.78.28.29.22
Communiqué du Lundi 6 septembre 2004 - Education nationale – Rentrée
Non au "Bac pro nucléaire"
Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie un dossier complet sur l' "éducation au nucléaire" dans l'Education nationale
Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce la création par l'Education nationale d'un Bac pro "Logistique nucléaire" et sa mise en place au lycée de l'Estuaire, à Blaye (Gironde), pour le plus grand profit de la centrale nucléaire du Blayais. Il s'agit d'un pas supplémentaire dans la politique de propagande pronucléaire mise en place par l'Education nationale depuis le lancement du programme nucléaire français. Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie ce jour un dossier complet intitulé "Education nationale : lorsque l’idéologie pro-nucléaire est imposée aux élèves" qui montre, par de nombreux exemples, comment le lobby nucléaire avec la complicité de la hiérarchie de l'Education nationale :
- manipule les élèves et ce dès l'école primaire
- tente d'influencer aussi les enseignants en poste ou en formation
Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient son association adhérente Tchernoblaye, présente en Gironde, qui protestera contre la mise en place du "Bac pro nucléaire" au lycée de l'Estuaire, près de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) :
Non au "Bac pro-nucléaire" - vendredi 10 septembre 2004
9h00 à Blaye (Gironde) pendant le Conseil de formation

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Sud-Ouest - Mercredi 8 septembre 2004 - EDUCATION.
--L'éventualité d'une mise en place d'un bac professionnel «environnement nucléaire» est dénoncée par le Réseau "Sortir du nucléaire" qui entend réagir

La formation qui dérange
Rien ne dit aujourd'hui que c'est le lycée professionnel de l'Estuaire à Blaye qui accueillera en France la première formation « Bac professionnel environnement nucléaire ». Si ce n'est pas ici, la formation verra le jour ailleurs. Car de toutes façons, il s'agit là d'une volonté nationale de mettre en place ce type de formation qui semble désormais mieux correspondre à l'attente des professionnels, au delà du BEP Agent en Assainissement radioactif (AAR) dont la formation est dispensée en France depuis dix ans à Blaye, ainsi qu'à Montélimar (en formation initiale sur un an). « La mise en place d'un bac professionnel dans ce domaine particulier va dans le droit fil de l'évolution d'un BEP vers de nouvelles exigences qu'ont les professionnels de la question, notamment s'agissant de l'encadrement d'équipes », indiquent Serge Picard, proviseur du lycée professionnel de l'Estuaire et Alain Schamp, chef des travaux (lire également ci-contre). Pour mémoire, à Blaye, le BEP AAR fait encore le plein cette année avec douze élèves venus de la grande région Aquitaine. Certaines années, des élèves sont venus de bien plus loin encore, de Montpellier par exemple.
TchernoBlaye dénonce. De ce sujet, parmi d'autres, il sera notamment question lors de la réunion du Conseil de Formation qui se tiendra vendredi matin à 9 heures à la Maison des services au public de Blaye. Ce conseil de formation (1) a été créé à l'échelle du pays de Haute-Gironde il y a un an et demi sous l'égide de Philippe Plisson, vice-président du Pays en charge de l'économie et de l'emploi. « Avec pour objectif d'établir un état des lieux des formations existantes, ce qui met en évidence des manques le cas échéant et permet aussi d'harmoniser les différentes formations. Pour éviter les doublons et les redondances sur le même territoire » précise Philippe Plisson qui doit d'ailleurs, avec Bernard Madrelle, député-maire de Blaye, rencontrer à Bordeaux le nouveau recteur, M. Marois, demain jeudi à 17 h 30. C'est à la réunion blayaise de vendredi que TchernoBlaye, membre du réseau « Sortir du nucléaire », a décidé de s'inviter, pour dénoncer « la création par l'Education nationale d'un "bac pro logistique nucléaire" et sa mise en place au lycée professionnel de l'Estuaire, pour le plus grand profit de la centrale du Blayais. Il s'agit d'un pas supplémentaire dans la politique de propagande pro-nucléaire mise en place par l'Education nationale depuis le lancement du programme nucléaire français ». Ce collectif fédérant 698 associations (dont TchernoBlaye), publie d'ailleurs sur internet un dossier d'une douzaine de pages, faisant valoir ses arguments « contre l'idéologie pro-nucléaire imposée aux élèves ». Il estime que « le lobby nucléaire avec la complicité de l'Education nationale, manipule les élèves dès l'école primaire et tente d'influencer les enseignants en poste ou en formation ».
(1) Ce conseil est notamment constitué par des représentants du syndicat mixte du pays de Haute-Gironde, les proviseurs et principaux des établissements secondaires des cinq cantons, des représentants de la Maison familiale de Frédignac, du Centre de formation multi-métiers de Reignac, du CFAA de Pugnac, de la mission locale, de l'ANPE, des différents centres de formation et associations liées à l'insertion.


Tchernoblaye - Communiqué du mercredi 25 août 2004
La centrale du Blayais défaillante en cas d'accident nucléaire

Lors de sa mise à jour du 24 août 2004* , l'Autorité de sûreté nucléaire reconnait que l'organisation de la centrale nucléaire du Blayais est défaillante en cas d'accident nucléaire. Ainsi, "Les inspecteurs ont relevé un écart notable concernant le manque de rigueur dans la procédure d’établissement des instructions temporaires de sûreté" et "En cas d’entrée en situation d’accident grave, les actions immédiates à engager sont définies dans la fiche action PCD1 qui ne fait pas de lien explicite avec la consigne PUI correspondante." (PUI : Plan d'urgence interne). Par ailleurs les dirigeants de la centrale nucléaire ont "fait part aux inspecteurs de leur projet de réaliser la validation à blanc des consignes après les opérations de démarrage du réacteur au motif que la charge de travail correspondante est trop lourde". Cela signifie explicitement que l'entreprise EDF privilégie la rentabilité par rapport aux mesures de sécurité. L'association Tchernoblaye rappelle que la centrale du Blayais est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire (Tchernobyl à Blaye = Tchernoblaye) le 27 décembre 1999 lors de la tempête qui a frappé la France. 100 000 m3 d'eau de la Gironde avaient alors pénétré sans autorisation dans la centrale nucléaire. Cependant, l'association Tchernoblaye rappelle qu'aucun "plan d'intervention" et aucune distribution de pastilles (d'iode ou de poudre de perlimpinpin) ne pourra limiter les effroyables conséquences d'une catastrophe nucléaire.
* cf  www.asn.gouv.fr/divers/quoideneuf/ldsemaine.asp

Centrale du Blayais: organisation "défaillante", selon des antinucléaires
26/08/2004 - AFP - Les antinucléaires de l'association Tchernoblaye ont dénoncé l'organisation "défaillante" de la centrale du Blayais (Gironde), en cas d'accident nucléaire, selon un communiqué de Tchernoblaye transmis jeudi à l'AFP. Les antinucléaires ont basé leur critique sur un courrier de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dressant le bilan d'une inspection menée le 30 juin sur le réacteur n°2 de la centrale, et selon laquelle, "les inspecteurs ont relevé un écart notable concernant le manque de rigueur dans la procédure d'établissement des instructions de sûreté".  Ce courrier de l'ASN, daté du 16 août, demande par ailleurs à la direction de la centrale de se "conformer strictement" à une directive interne d'EDF exigeant de tester, à blanc, les consignes de sûreté avant le redémarrage du réacteur n°3. Cette tranche doit être arrêtée en septembre à l'occasion d'une visite décennale. La direction avait fait part aux inspecteurs de leur projet de "réaliser la validation à blanc des consignes après les opérations de démarrage du réacteur, "au motif que la charge de travail correspondante est trop lourde pour être demandée aux équipes de conduite avant le redémarrage". Un projet qui fait dire à Tchernoblaye que "l'entreprise EDF privilégie la rentabilité par rapport aux mesures de sécurité". Interrogé par l'AFP, la direction de la centrale reconnaît que "l'ASN a pointé une organisation pas complètement formalisée sur l'élaboration des consignes en cas d'accident". "Mais cela ne remet nullement en cause la qualité des consignes et notre capacité à gérer une hypothétique situation accidentelle", a assuré le directeur délégué à la production, Valère Lagel, ajoutant que "notre souci majeur, c'est la sûreté". Dans un communiqué, le président de la Commission locale d'information nucléaire (CLIN) du Blayais a réaffirmé jeudi "sa vigilance au respect le plus strict des procédures de sûreté".


Tchernoblaye - Communiqué du mercredi 28 juillet 2004
Canicule 2003 : enfin les résultats au Blayais !
50 infractions aux règles de rejets dans la Gironde !

L’association Tchernoblaye "félicite" EDF qui n’aura mis "que" 10 mois pour publier, très discrètement, les statistiques de la centrale nucléaire du Blayais concernant la canicule de l’été 2003. Voici les enseignements à tirer :
- la centrale nucléaire du Blayais est, de loin, la centrale qui a commis le plus d’infractions concernant les rejets d’eau chaude durant l’été 2003. En effet, le Réseau "Sortir du nucléaire" avait comptabilisé une trentaine d’infractions pour l’ensemble du parc nucléaire français. La centrale nucléaire du Blayais a donc fait "exploser"… toutes les statistiques !
- ces infractions sont calculées par rapport à des autorisations qui étaient… périmées depuis le 1er avril 2003. Il se trouve que EDF s'était engagée à respecter ces autorisations en attendant la publication des suivantes. L’association Tchernoblaye attend désormais les suites de la plainte pénale déposée à l’encontre d’EDF le 3 novembre dernier.

 

TchernoBlaye