EDF fait n'importe quoi, et l'Autorité
de Sûreté manque...d'autorité !

Les informations que vous allez lire ci-dessous ne sont pas extraites d'une BD de science-fiction ou d'un livres de (mauvaises) blagues. Il s'agit tout simplement de la réalité. Quand on pense qu'il s'agir de "sécurité" nucléaire, il y a de quoi rester pétrifié...


Paris, le 10 juillet 2000

Jérôme GOELLNER
Adjoint au Directeur de la Sûreté
des Installations Nucléaires

à M. le Directeur du CNPE de BUGEY

Monsieur le Directeur,

Lors de la préparation de l'arrêt 2000 du réacteur n° 4, vous aviez demandé à la DRIRE Rhône-Alpes l'autorisation de ne pas réparer les assemblages Socket Welding – SW. Par lettre, la DRIRE Rhône-Alpes vous confirmait officiellement le refus qu'elle vous avait signifié à plusieurs reprises en réunion. Vous avez malgré cela persisté au cours de l'arrêt à ne pas préparer puis engager la réparation du SW si bien que la DRIRE Rhône-Alpes a été conduite à vous renouveler cette injonction par lettre.
Cette situation est inacceptable.
Aussi, je vous mets en demeure, de programmer et de mettre en œuvre la réparation du SW lors de l'arrêt du réacteur prévu en 2001.

Commentaire de TchernoBlaye : Vous ne rêvez pas : EDF n'ayant pas fait la réparation lors de l'arrêt prévu en 2000, elle est mise en demeure de la faire...la fois suivante. Et ainsi de suite ?


Paris, le 4 juillet 2000

Pour le Directeur de la Sûreté des Installations
Nucléaires l'Adjoint au Directeur , Jérôme GOELLNER

Note d'information -Incident de niveau 2

Erreur de procédure sur les centrales de Dampierre, du Bugey et de Tricastin.

Cet incident consiste en une fermeture prématurée, durant la phase de mise à l'arrêt du réacteur, des vannes du système d'injection de sécurité.
La procédure erronée a été appliquée à 5 reprises sur le site de Dampierre depuis février 1999 avant que l'erreur ne soit détectée.
Le retour d'expérience rapide vers les autres sites EDF, a conduit à détecter la même erreur de procédure à la centrale du Bugey et à la centrale du Tricastin, où les vannes du système d'injection de sécurité ont été fermées prématurément respectivement lors de 6 et 10 mises à l'arrêt.
Il apparaît que les centrales de Dampierre et du Bugey ont en fait recopié la procédure du site du Tricastin, erreur comprise.

Commentaire de TchernoBlaye : Oui, vous avez bien lu  "Il apparaît que les centrales de Dampierre et du Bugey ont en fait recopié la procédure du site du Tricastin, erreur comprise." Faut-il en rire ou en pleurer ?


Année 19XX (merci de nous donner cette information si vous la connaissez).

A la centrale de Gravelines, lors d'opérations de maintenance, des vis actives de système de sécurité avaient été remplacées par des vis inactives. A la fin de la maintenance, il a été oublié de changer les vis et la tranche a fonctionné pendant un an avec un système de sécurité déconnecté.

Commentaire de TchernoBlaye : Nous, on en reste sans voix. Et vous ?


Dans une lettre adressée par André-Claude LACOSTE, le Directeur de la Sûreté des Installations Nucléaires, au directeur de la centrale du Blayais, on peut lire : "Je vous rappelle une nouvelle fois qu'il faut que vous m'informiez au plus tôt des difficultés que vous pourriez rencontrer pour honorer vos engagements dans les délais impartis."

Aussi, TchernoBlaye écrit à M. Lacoste le 7 juillet 2000 et lui demande entre autre :

La formule " Je vous rappelle une nouvelle fois " signifie-t-elle que M. le directeur du CNPE du Blayais n’a pas respecté à plusieurs reprises les directives que vous lui avez données ?

Réponse de M. Goellner le mardi 18 juillet 2000 :

La formule "une nouvelle fois" ne s'adresse pas particulièrement au site du Blayais mais de manière générale à EDF.

Commentaire de TchernoBlaye : Ha bon, si cela s'adresse de manière générale à EDF, ça nous rassure beaucoup...


Toujours dans la réponse de M. Goellner du mardi 18 juillet 2000.

La hauteur de la digue est désormais à 6 m 20. "Cette valeur est fondée sur des études hydrauliques qui tiennent compte du phénomène du 27 décembre à l'exception des effets de houle, très importants le 27 décembre."

Commentaire de TchernoBlaye : Donc, ça tient compte de ce qui s'est passé le 27 décembre, sauf de ce qui s'est passé le 27 décembre. Logique.


Toujours dans la réponse de M. Goellner du mardi 18 juillet 2000.

"L'objectif n'est pas de garantir absolument qu'il n'y aura plus jamais aucune inondation sur le site du Blayais, mais de vérifier qu'une nouvelle inondation est improbable ET que si elle se produit, elle sera très probablement sans conséquences sérieuses."

Commentaire de TchernoBlaye : Cette phrase étonnante ne nous satisfait absolument pas. Et nous pensons qu'elle ne satisfera pas non plus les habitants du Blayais. Probablement.


Toujours dans la réponse de M. Goellner du mardi 18 juillet 2000.

"Le fait qu'un site nucléaire puisse être d'accès difficile ou même impossible dans des circonstances exceptionnelles (d'inondation, mais aussi de vent, d'incendie de forêt, de froid ou de blocage des routes pour toute autre raison) n'est pas en soit inadmissible."

Commentaire de TchernoBlaye : Effectivement, dans son Rapport parlementaire du 2 avril 2000, concernant la centrale du Blayais, M. le député Claude Birraux dévoile la solution :

Question : En cas d’aggravation de la situation, s’il avait fallu prendre des mesures d’évacuation de la population, cela aurait-il été possible dans le contexte de la tempête (route coupée, absence de courants…) ?

Réponse du Rapporteur Non, d’où l’utilité des distributions de pastille d’iode.

A nouveau vous avez bien lu : "d’où l’utilité des distributions de pastille d’iode." C'est donc la seule chose proposée aux habitants du Blayais...

Faut-il rappeler qu'en cas d'accident nucléaire, les pastilles d'iode ne sauveront personne?

TchernoBlaye