Non au "Bac pro nucléaire" |
Où l'on constate que l'Education nationale et les autorités locales (Communauté des communes de l'Estuaire) aident la centrale nucléaire du Blayais à investir l'enseignement public et à offrir aux jeunes... un avenir radioactif. Ecoeurant...
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Sud-Ouest - 17 juin 2008
FORMATION. --12 élèves du lycée professionnel de l'Estuaire de Blaye vont passer le bac pro Environnement nucléaire : un nouveau diplôme pour un avenir assuré
Zoom sur le bac nucléaire
Il permet
également à ceux qui le souhaitent de postuler au CNPE pour des jobs d'été. Car,
l'environnement nucléaire, c'est également la logistique (transports de matières
radioactives), l'assainissement, la décontamination, les fabricants et utilisateurs de
sources radioactives (radio-pharmaceutiques, générateurs de rayonnements dans la
radiothérapie), sans oublier la protection civile ou l'armée (sous-marins nucléaires).
Une volonté commune. Ces élèves de terminale ont commencé leur cursus
en septembre 2006. Le bac pro Environnement nucléaire avait été décidé en 2004 : un
laps de temps relativement court entre le projet et la mise en place, car « tout le monde
a joué le jeu », note le proviseur adjoint, Michel Rocher.
La volonté d'instaurer à Blaye cette formation a été décidée par un triumvirat formé par EDF, l'Éducation nationale et le Conseil régional. Pour le GIE (EDF et ses prestataires) et Areva, il s'agissait de faire face à une nécessité de personnels nouveaux (pour la maintenance et le démantèlement des centrales nucléaires). Pour l'Éducation nationale et la Région, il s'agissait de profiter, à Blaye, de la proximité du CNPE du Blayais pour pouvoir doper un établissement déjà performant dans ce domaine avec l'instauration, dès 1993, d'un BEP AAR (Agent d'assainissement radioactif).
La volonté du chef d'établissement d'alors, Serge Picard, ainsi que celle des élus locaux et de certains cadres d'EDF comme Marc Melguen, ont participé au succès de l'installation de ce bac peu ordinaire au lycée de l'Estuaire. Un bac « porteur pour lequel nous avons de bons équipements et des moyens humains avec des enseignants qualifiés (notamment Francis Bourgeois) », précise Brigitte Lazcano, proviseur du LP. Ceux qui le pourront ou le voudront, une fois ce bac en poche, auront la possibilité de poursuivre leurs études vers un BTS (un seul existe en France, à Strasbourg).
Réseau "Sortir du nucléaire" Fédération de 698 associations
Tel : 04.78.28.29.22
Communiqué du Lundi 6 septembre 2004 - Education nationale Rentrée
Non au "Bac pro nucléaire"
Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie un dossier complet sur l'
"éducation au nucléaire" dans l'Education nationale
Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce la création par l'Education
nationale d'un Bac pro "Logistique nucléaire" et sa mise en place au lycée de
l'Estuaire, à Blaye (Gironde), pour le plus grand profit de la centrale
nucléaire du Blayais. Il s'agit d'un pas supplémentaire dans la politique de propagande
pronucléaire mise en place par l'Education nationale depuis le lancement du programme
nucléaire français. Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie ce jour un
dossier complet intitulé "Education nationale : lorsque lidéologie
pro-nucléaire est imposée aux élèves" qui montre, par de nombreux exemples,
comment le lobby nucléaire avec la complicité de la hiérarchie de l'Education nationale
:
- manipule les élèves et ce dès l'école primaire
- tente d'influencer aussi les enseignants en poste ou en formation
Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient son association adhérente
Tchernoblaye, présente en Gironde, qui protestera contre la mise en place du "Bac
pro nucléaire" au lycée de l'Estuaire, près de la centrale nucléaire du Blayais
(Gironde) :
Non au "Bac pro-nucléaire" - vendredi 10 septembre 2004
9h00 à Blaye (Gironde) pendant le Conseil de formation
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Sud-Ouest - Mercredi 8 septembre 2004 - EDUCATION. --L'éventualité d'une mise
en place d'un bac professionnel «environnement nucléaire» est dénoncée par le
Réseau "Sortir du nucléaire" qui entend réagir
La formation qui dérange
Rien ne dit aujourd'hui que c'est le lycée professionnel de l'Estuaire à Blaye qui accueillera en France la première formation « Bac professionnel environnement nucléaire ». Si ce n'est pas ici, la formation verra le jour ailleurs. Car de toutes façons, il s'agit là d'une volonté nationale de mettre en place ce type de formation qui semble désormais mieux correspondre à l'attente des professionnels, au delà du BEP Agent en Assainissement radioactif (AAR) dont la formation est dispensée en France depuis dix ans à Blaye, ainsi qu'à Montélimar (en formation initiale sur un an).
« La mise en place d'un bac professionnel
dans ce domaine particulier va dans le droit fil de l'évolution d'un BEP vers de
nouvelles exigences qu'ont les professionnels de la question, notamment s'agissant de
l'encadrement d'équipes », indiquent Serge Picard, proviseur du lycée professionnel de
l'Estuaire et Alain Schamp, chef des travaux (lire également ci-contre). Pour mémoire,
à Blaye, le BEP AAR fait encore le plein cette année avec douze élèves venus de la
grande région Aquitaine. Certaines années, des élèves sont venus de bien plus loin
encore, de Montpellier par exemple.
TchernoBlaye dénonce. De ce sujet, parmi d'autres, il sera notamment question lors de la réunion du Conseil de Formation qui se tiendra vendredi matin à 9 heures à la Maison des services au public de Blaye. Ce conseil de formation (1) a été créé à l'échelle du pays de Haute-Gironde il y a un an et demi sous l'égide de Philippe Plisson, vice-président du Pays en charge de l'économie et de l'emploi. « Avec pour objectif d'établir un état des lieux des formations existantes, ce qui met en évidence des manques le cas échéant et permet aussi d'harmoniser les différentes formations. Pour éviter les doublons et les redondances sur le même territoire » précise Philippe Plisson qui doit d'ailleurs, avec Bernard Madrelle, député-maire de Blaye, rencontrer à Bordeaux le nouveau recteur, M. Marois, demain jeudi à 17 h 30.
C'est à la réunion blayaise de vendredi que TchernoBlaye, membre du réseau « Sortir du nucléaire », a décidé de s'inviter, pour dénoncer « la création par l'Education nationale d'un "bac pro logistique nucléaire" et sa mise en place au lycée professionnel de l'Estuaire, pour le plus grand profit de la centrale du Blayais. Il s'agit d'un pas supplémentaire dans la politique de propagande pro-nucléaire mise en place par l'Education nationale depuis le lancement du programme nucléaire français ». Ce collectif fédérant 698 associations (dont TchernoBlaye), publie d'ailleurs sur internet un dossier d'une douzaine de pages, faisant valoir ses arguments « contre l'idéologie pro-nucléaire imposée aux élèves ». Il estime que « le lobby nucléaire avec la complicité de l'Education nationale, manipule les élèves dès l'école primaire et tente d'influencer les enseignants en poste ou en formation ».
(1) Ce conseil est notamment constitué par des représentants du syndicat mixte du
pays de Haute-Gironde, les proviseurs et principaux des établissements secondaires des
cinq cantons, des représentants de la Maison familiale de Frédignac, du Centre de
formation multi-métiers de Reignac, du CFAA de Pugnac, de la mission locale, de l'ANPE,
des différents centres de formation et associations liées à l'insertion.