Incidents à "TchernoBlaye"

6 avril 2000 :
Une " anomalie " est apparue sur un élément combustible
6 mai 2000 :
Non-respect des règles de conduite - Incident de niveau 1 !
22 mai 2000 :
Arrêt automatique d’un réacteur intervenu au cours d'un " test d'ilotage ".
28 mai 2000 :
Montée en puissance de la centrale trop rapide - 
Incident de niveau 1 !
24 juillet 2000 :
Radioactivité : évacuation de 46 personnes de la salle de commande.
12 août 2000 :
Le réacteur 1 arrêté en raison d'une fuite d'hydrogène sur l’alternateur.
9 septembre 2000
Inhibition d'une des quatre chaînes de mesure de flux neutronique. Incid. niv. 1 !
12 octobre 2000 :
Un défaut d'origine électrique provoque un début d'incendie.
16 octobre 2000 :
Incident concernant la gestion des sources radioactives - Incid. niv. 1 !
26 octobre 2000 :
Indisponibilité de la mesure de la concentration en bore -
Incident de niveau 1 !
28 octobre 2000 :
Arrêt d'urgence : défaut du mécanisme de commande d'une grappe de contrôle.
19 février 2001
Un agent légèrement contaminé.

21 avril 2001
Encore un agent contaminé ! - Incident de niveau 1 !
9,10,11 août 2001
Système de sécurité inopérant - Incident de niveau 1 !
3 janvier 2002
Indisponibilité des groupes électrogènes durant cinq jours. - Incident de niveau 1 !
23 juillet 2002
Un réacteur arrêté après une panne électrique
28 août 2003
File d'extraction d'air sur piège à iode indisponible alors que le
rechargement combustible est en cours.
Incident niveau 1 !

...


Jusqu'à présent, on a eu de la chance. Jusqu'à présent, on a eu de la chance. Jusqu'à présent, on a eu de la chance. Jusqu'à présent, on a eu de la chance. Jusqu'à présent, on a eu de la chance...


Autorité de sûreté - Paris, le 28 août 2003
Blayais - (Gironde)- EDF – Centrale nucléaire - Réacteur 2
File d'extraction d'air sur piège à iode indisponible alors que le rechargement combustible est en cours.
Le 9 juillet 2003, alors que le rechargement du combustible était en cours sur le réacteur n° 2 du CNPE du Blayais, il a été détecté que le système d'extraction d’air sur pièges à iode (ETY) du bâtiment réacteur était indisponible.
Le système ETY est le circuit de surveillance atmosphérique du bâtiment réacteur qui est, notamment pour sa fonction de ventilation de secours sur pièges à iode, utilisé pour éviter la contamination des personnels en cas d'accident de manutention du combustible pendant la phase d'évacuation. Un accident de manutention du combustible entraîne la mise hors service du circuit de ventilation normale du bâtiment réacteur. C'est le système ETY qui prend alors le relais.
Le 8 juillet à 18h38, l'alarme "défaut piège à iode" de la ventilation du bâtiment combustible apparaît pour un critère d'humidité très élevée. En application de la conduite à tenir, l'opérateur met en service l'extraction sur piège à iode, ce qui entraîne l'arrêt automatique de la ventilation normale du bâtiment combustible. Un ordre de fermeture est également envoyé automatiquement vers la fonction de ventilation de secours sur piège à iode du système ETY.
A 18h53, l'alarme DVK disparaît. L'opérateur en salle de commande procède alors à la remise en configuration normale de la ventilation du bâtiment combustible. A ce moment l'opérateur n'a pas conscience de la fermeture du système ETY et aucune alarme ne l'en informe.
A 19h00, les opérations de manutention du combustible sont reprises.
Le 9 juillet à 3h00 du matin, les opérations de manutention du combustible sont interrompues du fait d’un aléa sur le basculeur de la machine de transfert du bâtiment combustible.
A 7h32, l'écart est détecté au synoptique du circuit ETY par l'opérateur en salle de commande, qui procède alors à la remise en configuration de la ventilation de secours du bâtiment réacteur.
Ainsi, le combustible a été manipulé pendant huit heures avec la fonction de ventilation de secours sur pièges à iode du bâtiment réacteur indisponible.
En raison de l'impact sur la sûreté du confinement du réacteur et d'un défaut de surveillance de l'équipe de quart de nuit qui n'a pas détecté l'écart, l'Autorité de Sûreté Nucléaire a décidé, sur proposition du directeur de la centrale, de reclasser cet événement au niveau 1 de l' échelle INES pour lacune dans la culture de sûreté.


Nucléaire-EDF – AFP - Vendredi 14 mars 2003
Centrale du Blayais: légère hausse des incidents en 2002
BORDEAUX, 14 mars (AFP) - La centrale nucléaire du Blayais, près de Bordeaux, a enregistré, en 2002, 41 incidents, soit deux de plus qu'en 2001, les incidents de niveau 1 étant toutefois en baisse, selon un bilan présenté vendredi par le directeur de la centrale, Michel Maschi.
L'an dernier, seuls deux incidents de niveau 1 ont été constatés, contre cinq en 2001. Les incidents de niveau 0, le plus faible sur l'échelle de gravité des incidents INES qui en compte 7, ont augmenté, passant en 2002 à 39 contre 34 un an auparavant...


Nucléaire-EDF – AFP - 23 juillet 2002
Centrale nucléaire du Blayais: un réacteur arrêté après une panne électrique
BORDEAUX, 23 juil 2002 (AFP) - Le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire du Blayais, au nord de Bordeaux, a été arrêté mardi matin après l'apparition d'un "défaut" sur un tableau électrique, a annoncé la centrale dans un communiqué.
Le "défaut électrique" a provoqué le déclenchement des sirènes d'alerte et la mise en place "à titre préventif" de services d'urgence interne, précise le communiqué.
Selon Philippe Sasseigne, directeur délégué de la centrale, située à Braud-et-Saint-Louis, près de Blaye, le réacteur de l'unité de production numéro 1 a été arrété trois quarts d'heure après le déclenchement des sirènes.
"Le tableau alimente les sirènes d'alerte, et d'autres parties de l'installation", a précisé M. Sasseigne à l'AFP, indiquant qu'un disjoncteur avait été remplacé.
"La situation est en cours de retour normal" et le réacteur devrait être remis en marche dans l'après-midi, selon M. Sasseigne.
En 2001, 39 incidents ont été déclarés dans cette centrale, soit deux de plus qu'en 2000. Huit d'entre eux ont été classés au niveau 1 sur l'échelle de gravité des incidents INES, qui en compte 7, les autres n'étant pas répertoriés sur cette échelle.
La centrale comprend quatre unités de production de 900 MW chacune. Elle a été mise en service au début des années 80.

 


Blayais (Gironde) - centrale nucléaire - Réacteur n°4
Indisponibilité des groupes électrogènes de secours durant cinq jours
Incident de niveau 1

Le 28 décembre 2001, l'exploitant a découvert dans le cadre de ses procédures de surveillance que les aérations des locaux contenant les groupes électrogènes de secours du réacteur 4 étaient totalement obturées. L'analyse des origines de cette anomalie, qui ne concerne qu'un seul des quatre réacteurs du site, a été lancée par l'exploitant. Compte tenu de l'indisponibilité totale des alimentations électriques internes de secours propres au réacteur n°4, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.


Sud-Ouest - Mercredi 15 août 2001

ENERGIE NUCLEAIRE
Incident de niveau 1 au Blayais
Durant les opérations de remise en service du réacteur à l'issue d'un arrêt pour remplacement de combustible, le 9 août, l'équipe en charge de la conduite des opérations ne s'est pas aperçue que les appareils de mesure de radioactivité dans le circuit secondaire étaient inopérantes.

Ce n'est que quarante-deux heures plus tard, soit le 11 août, que l'anomalie a été détectée.
EDF, qui a classé l'incident au niveau 1 sur l'échelle INES (International Nuclear Event Scale) qui en compte sept, précise que les mesures de radioactivité ont toutefois confirmé le fonctionnement normal de l'installation durant cette période ainsi que l'absence de radioactivité dans le circuit secondaire.

UNE DEFAILLANCE INEXPLIQUEE
L'incident n'est cependant pas aussi anodin qu'il y paraît à première vue. Pour preuve, l'Autorité de sûreté nucléaire s'étonne et s'inquiète du laps de temps qu'il a fallu pour remédier au mauvais fonctionnement des systèmes d'alerte. « Les deux systèmes indépendants de mesures sont prévus pour détecter une éventuelle fuite du circuit primaire vers le circuit secondaire d'évacuation de la vapeur à l'extérieur de l'enceinte de confinement du réacteur. Une telle fuite, qui pourrait avoir pour conséquence un rejet de radioactivité dans l'environnement, n'aurait donc pu être détectée avec la rapidité nécessaire », juge l'Autorité.
Selon elle, durant les quarante-deux heures qui se sont écoulées, cinq équipes successives au moins se sont succédé dans la salle des commandes avant que l'incident ne soit mis au jour. L'Autorité note encore que les spécifications techniques d'exploitation d'une centrale nucléaire ne permettent pas le cumul d'indisponibilité de ces deux systèmes d'alerte et imposent un repli du réacteur sous un délai de huit heures.
La Commission locale d'information (CLI) auprès de la centrale nucléaire, présidée par le conseiller général Jacques Maugein, demande « la tenue urgente d'une réunion pour obtenir les explications complètes » de l'exploitant et de l'Autorité de sûreté nucléaire. Elle ajoute qu'« elle portera à la connaissance de la population l'ensemble des éléments qu'elle aura pu recueillir à cette occasion ».


Samedi 21 avril 2001

Encore un agent contaminé !

Journal Sud-Ouest du 24 avril :

CENTRALE DU BLAYAIS
« Un incident sérieux »

L'agent irradié subira des examens à l'Institut Curie pour déterminer les doses reçues

(...) La dose relevée était de 15 millisieverts alors que le seuil réglementaire (et au-dessous duquel les dangers sont limités) est actuellement de 50 millisieverts par an. Soit une dose acceptable et sans danger si l'employé n'est pas exposé à de nouvelles radiations dans les mois qui viennent.
Le collectif TchernoBlaye ne semble pas partager ce point de vue. Considérant l'explication insuffisante, il exige « que toute la lumière soit faite », cet incident illustrant selon lui « le scandale des centrales nucléaires de France » où « 80 % des irradiations sont reçues par des salariés extérieurs alors que les salariés d'EDF sont préservés ».


Lundi 19 février 2001 - Journal Sud-Ouest

CENTRALE NUCLEAIRE DE BRAUD

Un agent légèrement contaminé.

Vendredi après-midi, lors d'un contrôle systématique en sortie de la zone nucléaire de la centrale du Blayais, des traces de contamination ont été détectées sur un agent EDF. Un homme de 44 ans, ouvrier aux services généraux (entretien). Les analyses ont été immédiatement effectuées par le service médical du site. Elles ont révélé qu'il s'agissait d'une contamination inférieure au 100e de la limite sanitaire autorisée sur une année pour les agents qui travaillent en zone nucléaire. Ce seuil est fixé par l'autorité sanitaire.
Pour assurer le suivi médical de l'agent, des contrôles complémentaires sont menés par le service médical du site. Selon le communiqué diffusé samedi par la direction de la centrale, l'agent aurait ingéré des poussières radioactives en supension lors d'une opération de nettoyage d'un chantier en zone nucléaire de l'unité de production numéro 1.


Mercredi 1er novembre 2000

Journal Sud-Ouest - GIRONDE
CENTRALE DU BLAYAIS
Nouvel incident

Un défaut du système de commande du réacteur nø 4 de la centrale nucléaire du Blayais est survenu samedi dernier 28 octobre, vers 2 heures, et a entraîné l'arrêt automatique de la production de cette unité, a indiqué hier la direction de la centrale dans un communiqué. C'est la première fois qu'un tel incident se produit en France.

Contacté hier soir, M. Jean- Louis Charrière, directeur de la centrale nucléaire de Braud-et- Saint-Louis, revient sur le problème rencontré : « Je tiens tout de suite à préciser que c'est un incident qui a été classé au niveau 0 de l'échelle INES (NDLR : échelle internationale de classement des événements nucléaires). Nous avons détecté un défaut qui était déjà apparu il y a quelques semaines. Il était alors "fugitif" puisqu'il avait disparu aussitôt. Mais il est revenu. Il s'agit d'un défaut de fonctionnement sur le mécanisme de commande d'une grappe sur les cinquante-trois que possèdent les réacteurs 900 MW. La grappe (NDLR : les grappes permettent de réguler la puissance du réacteur et assurent son arrêt instantané en cas d'action du système de sécurité) est descendue en position basse et a entraîné automatiquement l'arrêt de la production. Après avoir vérifié qu'il n'y aurait pas de conséquences, nous avons décidé de redémarrer l'installation en fin de journée pour tenter d'enregistrer certains paramètres, grâce notamment à la combinaison d'un nouveau dispositif acoustique ajouté aux signaux électriques. Le constructeur (JEMON Industrie) et quelques experts de niveau national (EDF) nous ont rejoints pour confronter nos points de vue. Nous en avons tiré les mêmes conclusions quant à une défaillance du mécanisme de commande et il a été décidé de le remplacer. »
Ce qui nécessite l'arrêt complet et le refroidissement du réacteur, puis l'ouverture de la cuve. La durée totale de l'arrêt est estimée à quatre semaines : « Il faut une semaine pour arrêter le réacteur, deux semaines pour remplacer le mécanisme par un neuf et une dernière semaine pour faire repartir le réacteur. La pièce qui sera changée est complexe. Bien sûr, l'ancienne sera déposée et expertisée pour découvrir l'origine exacte du défaut, mais cela risque de prendre du temps, sûrement quelques mois », ajoute M. Charrière. En attendant donc que l'activité de l'unité de production nø 4 reprenne, celle des nøs 2 et 3 fonctionne à pleine puissance. Quant à l'unité nø 1, qui a également connu une anomalie lundi (NDLR : un problème réglé à ce jour. Il s'agissait, en fait, d'une mise hors service d'un appareil de mesure destiné à contrôler la composition chimique de l'eau du circuit primaire), elle est actuellement en arrêt programmé pour rechargement de combustible. Son recouplage au réseau est prévu pour la deuxième semaine de novembre.


Blayais (Gironde) - 26 octobre 2000

Défaillance de la culture de sûreté
Incident de niveau 1

Indisponibilité temporaire de l'appareil de mesure de la concentration en bore du réacteur. Le 27 octobre, EDF a découvert, en examinant le journal de bord des systèmes de surveillance du combustible, que le bore-mètre du réacteur no1 avait été rendu indisponible durant 35 minutes le 26 octobre de 15h14 à 15h49, alors que ce dispositif est requis par les spécifications techniques d'exploitation.

Le réacteur no1 est en arrêt à froid pour rechargement, piscine du bâtiment réacteur pleine et tous les éléments de combustible étant rechargés dans la cuve. La concentration en bore élevée du circuit primaire pendant l'arrêt du réacteur est le principal moyen pour limiter la réactivité du combustible chargé dans la cuve, le bore présentant un important pouvoir d'absorption des neutrons. Le suivi régulier de cette concentration est donc nécessaire pour assurer la sûreté de l'installation et la sécurité des travailleurs pendant cette phase d'exploitation.

Il s'avère que, lors d'une opération de contrôle, un robinet permettant le fonctionnement de cet appareil de mesure en continu de la concentration en bore a été fermé par erreur, rendant cet appareil inopérant durant 35 mn.

Deux autres incidents similaires avaient déjà été déclarés sur le site du Blayais les 30/05/97 et 03/09/98 mais avec des causes différentes d'indisponibilité de cet appareil.Compte tenu de cette répétition, traduisant une mauvaise prise de conscience de l'importance de ce dispositif de mesure, qui a été jugée comme une défaillance de la culture de sûreté des opérateurs de la centrale, cet incident a été déclaré par l'exploitant au niveau 1 de l'échelle INES.


Sud-Ouest vendredi 13 octobre 2000

FAITS DIVERS ET SOCIETE
BRAUD-ET-SAINT-LOUIS

Un bâtiment réacteur enfumé

Un défaut d'origine électrique a provoqué un début d'incendie, hier matin, dans le bâtiment réacteur de l'unité de production nø 1

C'est un dégagement de fumée consécutif à l'échauffement d'une résistance sur un circuit de ventilation qui a déclenché l'alarme incendie, hier, vers 10 heures, au sein du bâtiment réacteur de l'unité de production nø 1, au centre nucléaire de production d'électricité de Braud-et-Saint-Louis (Gironde). Unité actuellement à l'arrêt depuis le 23 septembre puisqu'elle se trouve en révision annuelle pour des travaux de maintenance. Dans cette configuration, le réacteur avait donc été totalement déchargé et le combustible nucléaire stocké en piscine dans un autre bâtiment. Quant au circuit primaire qui sert au refroidissement du coeur, il avait été vidé. Immédiatement enregistrée dans la salle de commandes du site, cette alarme incendie, qui s'est donc déclenchée dans une zone contrôlée, a mis en alerte l'équipe de secours interne au site qui s'est tout de suite rendue sur les lieux pour constater que le dégagement de fumée avait cessé.   Jean-Louis Charrière, directeur du site, explique que « l'alimentation électrique de la résistance avait été coupée depuis la salle de commande. Toutefois, nous avons évacué immédiatement la centaine de personnes qui travaillait sur les lieux. Aucune flamme, aucun blessé, aucune intoxication par la fumée à déplorer. Pas de contamination non plus de l'atmosphère dans les locaux puisque le bâtiment réacteur dans sa phase actuelle de travaux est complètement à l'arrêt ». Par précaution, toutefois, les sapeurs-pompiers ont été alertés : une vingtaine d'hommes de Blaye, Saint-Ciers-sur-Gironde et Bourg, pour un certain nombre de vérifications, et notamment s'assurer qu'aucun dégagement de produit toxique ne se produisait. C'est la condition pour rouvrir l'accès. Accès qui a été rouvert un peu avant 17 heures après des investigations extrêmement poussées jusque dans les gaines de ventilation. Jean-Louis Charrière précise que « l'échauffement de cette résistance ne relève pas d'un incident ou d'un événement classé dans l'échelle INES de gravité. En période de travaux de maintenance, on teste, on arrête des matériels, on en relance. A l'occasion de ces manoeuvres, c'est le genre de choses qui peut arriver ».


Samedi 12 août - 12h52 AFP

Fuite d'hydrogène

Le réacteur numéro 1 de la centrale du Blayais, en Gironde, a dû être arrêté en raison d'une fuite d'hydrogène.
Les centrales nucléaires françaises connaissent quelques difficultés. Après les révélations hier, sur les risques encourus par les réservoirs de la centrale nucléaire de Fessenheim, dont la résistance ne serait pas "garantie" en cas de séisme, le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) a dû être arrêté ce samedi matin.
Une fuite d'hydrogène interne aux circuits de refroidissement de l’alternateur de la centrale est à l’origine de cette décision. Toutefois, "il n'y a aucune conséquence sur la sûreté et la sécurité des installations", a affirmé la direction de la centrale, ajoutant que des investigations allaient être menées afin d'identifier l'origine de l'incident.
- L'alternateur qui transforme l'énergie mécanique de la turbine en énergie électrique est refroidi par une circulation d'hydrogène et d'eau.

quepasse.jpg (16506 octets)

Le dimanche 13 août 2000
Sud-Ouest Dimanche titre
sur la centrale du Blayais.

 


BORDEAUX, 24 juillet (AFP)

"Elévation de la  radioactivité"
à la centrale nucléaire du Blayais

Une "élévation ponctuelle de la radioactivité" dans les unités de production 1 et 2 de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) a été détectée lundi matin par le personnel en salle de commande, selon un communiqué de la centrale.

Les 46 personnes qui étaient présentes dans ces locaux du bâtiment des auxiliaires nucléaires ont été évacuées par précaution, mais après contrôle de la médecine du travail, aucune contamination du personnel n'a été décelée, ont confirmé les responsables de la centrale à l'AFP.

L'accès au bâtiment a de nouveau été autorisé en fin de matinée après des contrôles. Une analyse était en cours lundi après-midi pour identifier les causes exactes de cette élévation de radioactivité, a-t-on précisé de même source.


28 mai 2000

Vitesse de montée en puissance
supérieure aux critères de sûreté

Le 28 mai, en procédant à la montée en puissance du réacteur, l'exploitant de la centrale du Blayais a adopté une vitesse de montée en puissance supérieure aux critères de sûreté. Lors de la phase de démarrage d'un réacteur après rechargement du combustible nucléaire, la puissance du cœur ne doit pas être augmentée trop rapidement afin de ne pas causer de dégradation des gaines des crayons combustibles. Le jour de l'incident, l'opérateur ne suivait pas pour cette phase sensible la procédure de conduite normale, mais une instruction temporaire mise en place pour éviter des dégradations de l'arbre principal de la turbine entraînant l'alternateur.
A la suite d'une baisse de la fréquence électrique du réseau de distribution, due à un appel de puissance sur l'alternateur, l'opérateur effectuant la conduite a laissé la puissance augmenter plus vite que le critère de 3% maximum sur une heure glissante (gradient horaire maximal constaté 4,7% de la puissance nominale).
La procédure temporaire de conduite ne prenant pas en compte les exigences de sûreté, l'exploitant a décidé d'appliquer au classement de l'incident un facteur additionnel "procédure inadéquate", soulignant ainsi que l'insuffisance de l'analyse de sûreté menée en préalable à la rédaction de l'instruction temporaire a conduit à l'incident.

En conséquence, l'incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES).


BORDEAUX, 22 mai (AFP)

Arrêt automatique d'un réacteur de
la centrale du Blayais après un test

Le réacteur numéro 3 de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) a été arrêté, dans la nuit de samedi à dimanche, en raison d'un incident classé 0, avant d'être recouplé au réseau dimanche dans la soirée, a indiqué lundi la direction de la centrale.

L'arrêt automatique est intervenu au cours d'un test d'ilotage, un essai programmé destiné à tester le passage en position de repli d'une unité de production en cas d'incident sur le réseau national de transport, a indiqué la centrale.

Une analyse est en cours pour identifier l'origine de cet incident classé au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui en compte sept, a précisé la centrale.

Par ailleurs, en raison d'une intervention de maintenance sur le circuit d'injection de secours, le redémarrage du réacteur numéro 1 de la centrale, prévu le 18 mai, a été de nouveau reporté, d'une semaine.


6 mai 2000

Non-respect des règles
de conduite du réacteur 2

Un incident est survenu le 6 mai 2000. Lors des essais figurant au programme du redémarrage du réacteur, un groupe de grappes de commande est sorti de la position imposée par les règles de conduite pendant 3 h 45.
La tranche 2 est en phase de redémarrage après un rechargement en combustible et après la remise en conformité des installations consécutive aux inondations du 27 décembre dernier. Comme cela est prévu dans la procédure de redémarrage, une série d'essais est programmée.
Les grappes de commande sont introduites ou extraites du cœur du réacteur afin de remplir plusieurs missions : l'arrêt rapide de la réaction nucléaire, le réglage du niveau de la puissance nucléaire souhaité et la maîtrise de la température de l'eau circulant dans le réacteur pour le refroidir. A chacune de ces missions correspondent des familles ou groupes de grappes de commande différents. Le contrôle de la température est assuré par un groupe désigné "R".
L'opérateur doit en permanence surveiller ce groupe et vérifier qu'il est bien situé dans la position prévue par les règles de conduite. Si ce n'est pas le cas, une alarme prévient l'opérateur qu'il doit corriger cette dérive en appliquant une procédure pré-établie (fiche d'alarme).
Le 6 mai 2000, à l'apparition de cette alarme, une mauvaise rédaction de la fiche associée, laisse croire par erreur à l'opérateur qu'il peut poursuivre l'essai, alors en cours, avant de remettre le groupe R dans la position requise.
La répétition par le passé de défauts de positionnement du groupe R et le manque de rigueur dans la rédaction de la fiche d'alarme, témoignent d'un défaut de culture de sûreté. Cet incident  a  donc été classé au niveau 1 de l'échelle INES


6 avril 2000 - CENTRALE DU BLAYAIS

Deux réacteurs arrêtés
pour des raisons différentes !

Réacteur n°1 déchargé

Alors qu'EDF sollicite le redémarrage des deux réacteurs arrêtés après la tempête, l'un d'eux doit être déchargé

Une " anomalie " est apparue sur un élément combustible du réacteur nø 1 de la centrale nucléaire du Blayais (qui compte quatre réacteurs) alors qu'on allait refermer la cuve. Cet élément a été déformé, ce qui nécessite le déchargement de l'ensemble des 157 éléments combustibles. Selon un communiqué d'EDF, les opérations risquent de prendre environ six semaines, reportant le redémarrage à la mi-mai.

Si la cuve avait pu être refermée, le cœur du réacteur, toujours à l'arrêt, aurait pu être remis en pression et en température, en attendant l'autorisation de remise en marche qui a été sollicitée par EDF auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire pour les réacteurs nø 1 et 2.

Le réacteur 4 arrêté

Le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire du Blayais a été arrêté à son tour, hier, en fin de matinée, en raison de l'encrassement du système de filtration de l'eau pompée dans la Gironde. La direction de la centrale qualifie l'incident de " mineur ". Il a été classé " 0 " sur l'échelle de gravité des événements nucléaires par l'autorité de sûreté.
Cet incident, qui s'est déjà produit une fois depuis le début de l'année, est intervenu à la suite d'une marée très basse, a précisé la direction qui espère redémarrer le réacteur sous vingt-quatre à quarante- huit heures, selon la direction.


 

TchernoBlaye